
Les deux multinationales allemandes sont nées dans la même ville de Bavière et dans le même giron familial en 1948.
Si Puma et Adidas sont aujourd’hui adversaires indirects dans les compétitions sportives et concurrents sur le marché de l’équipement, les deux multinationales allemandes sont nées dans la même ville de Bavière, Herzogenaurach, et dans le même giron familial. Avant de se lancer dans une lutte acharnée à partir de 1948, les frères Dassler, Adolf et Rudolf, ont débuté leur carrière par une coopération des plus fructueuses.
Ces fils de cordonnier ont connu le succès en se spécialisant dans les chaussures de sport dans les années 1920. Equipementiers de quelques athlètes aux Jeux olympiques de 1928, les deux frères connaissent leur premier fait de gloire en 1936. Aux Jeux de Berlin, l’Américain Jesse Owens décroche quatre médailles d’or, les chaussures Dassler aux pieds.
DEUX ÉQUIPEMENTIERS GÉANTS À HERZOGENAURACH
La collaboration devient néanmoins houleuse après la guerre. En 1948, Adolf et Rudolf se séparent au terme d’une dispute aux raisons restées mystérieuses et décident de lancer leur propre marque. “Adi”, le plus jeune des deux Dassler, lance la marque aux trois bandes qu’il baptise de son nom : Adidas. Son frère aîné, Rudolf, s’installe dans la même ville, Herzogenaurach, et lance Puma à quelques centaines de mètres de son concurrent.
La rivalité est restée forte au niveau commercial entre les deux marques, même si Puma n’a jamais pu sortir de l’ombre de son prestigieux voisin. Parmi les jalons du développement d’Adidas, la Coupe du monde de football de 1954 se pose en symbole : l’équipementier fournit les premières chaussures à crampons vissés à l’équipe nationale allemande qui s’impose en finale sur un terrain boueux et offre des scènes de joie à un pays en reconstruction. Puma aura beau expliquer qu’il fournissait de tels crampons depuis 1952, Adidas garde l’aura de cette victoire.
Dernier épisode de cette saga familiale en 2003. Frank Dassler, petit-fils de Rudolf, saisit l’opportunité de rejoindre le frère ennemi, Adidas, pour prendre la tête de sa direction juridique. Pas rancunier, Herbert Hainer, le patron de la marque aux trois bandes l’a accueilli les bras ouverts, peut-être parce que le PDG ne fait pas partie de la famille Dassler.
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